L’Évangile : comment avoir la vie éternelle ?
Bonjour à tous, bienvenue sur le site de ma chaîne YouTube, Guidée Par Sa Grâce. Je m’appelle Morgane, je suis chrétienne et je partage avec vous des sujets d’apologétique chrétienne.
Contexte
Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur l’évangile. Le mot « évangile » signifie littéralement « bonne nouvelle » et apparaît 93 fois dans le Nouveau Testament. En grec, il se traduit par « euangélion », d’où nous tirons nos mots « évangélique » et « évangéliste ».
L’Évangile peut faire référence aux récits biographiques du Nouveau Testament, appelés les Évangiles. Il s’agit des Évangiles selon Matthieu, Marc, Luc et Jean.
L’Évangile c’est aussi la bonne nouvelle de Dieu (Romains 1:2), la voie du salut à travers Jésus Christ. D’une certaine façon, on pourrait dire que toute la Bible est l’Évangile. En la lisant de la Genèse à l’Apocalypse, nous découvrons l’étendue du merveilleux message de Dieu à l’humanité. Mais nous allons voir plus précisément quelle est la voie du salut, comment être justifié, pardonné de nos péchés ? En fait, la question, c’est comment avoir la vie éternelle ?
Pour répondre à ces questions, nous allons étudier une parabole de Jésus. Lisons le passage :
Luc 18:9-14 : «Il [Jésus] dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres: Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un était pharisien, et l’autre publicain.
Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: «O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.»
Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: «O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.»
Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.»
Voyons un peu de contexte historique et culturel pour vous expliquer ce passage.
- Le pharisien était un chef religieux juif de l’époque. Le judaïsme existait avant le christianisme. 400 ans se sont écoulés entre le dernier prophète de l’Ancien Testament et la venue de Jésus, environ.
- Pendant cette période, des groupes religieux tels que les Pharisiens ont émergé. Ils se considéraient comme ayant l’autorité pour enseigner les Écritures et pratiquaient rigoureusement les lois de l’Ancien Testament, ainsi que leurs propres règles.
- Les Pharisiens cherchaient à montrer leur piété et leur obéissance aux lois religieuses devant la population.
C’est dans ce contexte historique là que Jésus vient sur terre. Le contexte historique est essentiel pour comprendre cette parabole.
Pour mieux visualiser, imaginez un pharisien comme un individu de grande importance dans la communauté religieuse de l’époque. C’est comme si vous assistiez à alliez dans une église catholique et qu’à côté de vous se tenait un prêtre en train de prier. Ou un rabbin dans une synagogue, ou un imam dans une mosquée. Le pharisien était respecté, profondément religieux et reconnu comme tel.
En revanche, les collecteurs d’impôts (également appelés publicains) étaient perçus différemment dans cette culture juive de l’époque. Ils étaient considérés comme malhonnêtes, car ils prélevaient de l’argent sous forme de taxes et ils travaillaient pour les Romains, qui étaient les envahisseurs. Pour les Juifs, les Romains étaient des oppresseurs, et les collecteurs d’impôts étaient donc vus comme des traîtres. Ils étaient exclus de la communauté juive et considérés comme des parias. La culture étant beaucoup plus communautaire et centrée sur la famille que la nôtre, c’est difficile pour nous de comprendre combien ces gens étaient rejetés et combien leurs vies en étaient affectées.
Ainsi, lorsque Jésus raconte cette parabole, il met en scène un chef religieux (le pharisien) et un collecteur d’impôts (un publicain), tous deux présents au temple. Cette ambiance de tension entre respectabilité religieuse et exclusion sociale est cruciale pour comprendre le message profond de cette histoire.
Il est aussi essentiel de saisir la signification du temple à cette époque. Le temple n’était pas simplement un lieu de culte ordinaire comme une église ou une mosquée. Il était unique et situé à Jérusalem. Aller au temple signifiait se rendre dans la capitale, là où se déroulaient les sacrifices et les rituels religieux. Ces deux hommes avaient donc un profond désir de rencontrer Dieu.
«Deux hommes montèrent au temple pour prier; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: «O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.»
Le CV du pharisien
La prière du pharisien est révélatrice de son attitude. Debout, il prie en lui-même, remerciant Dieu de ne pas être comme les autres hommes, qu’il estime pécheurs. Le pharisien se vante de jeûner deux fois par semaine et de donner la dîme de tous ses revenus. Cependant, la Bible nous enseigne que ce pharisien a un problème qu’il néglige de mentionner ici, le problème que nous avons tous : nous sommes tous pécheurs, collectivement et individuellement. Le psalmiste déclare dans Psaumes 14:3 (Ancien Testament) et l’apôtre Paul réitère dans Romains 3:10 (Nouveau Testament) : «Il n’y a point de juste, pas même un seul.» Ainsi, chacun d’entre nous, tout comme le pharisien et le publicain, partage ce même problème, ils l’ont tous les deux. Ils ont beau être très différents, en fait à ce niveau là ils sont complètement égaux. La Bible nous enseigne que tous les êtres humains sont égaux à un niveau fondamental, car ils partagent la condition de pécheurs.
Mais qu’est-ce que le péché, concrètement ? Le péché peut se manifester sous différentes formes : le mensonge, la convoitise, l’amour excessif de l’argent, la rébellion contre les autorités, la colère, l’ingratitude, la fierté, l’égoïsme, et bien d’autres encore. La Bible aborde ces péchés et bien d’autres. En fait, dès lors que l’on est capable de se poser la question : “Suis-je quelqu’un de bien ?”, on a déjà pêché un nombre incalculable de fois. On dit souvent “personne n’est parfait”, c’est sûr ! Et même plus que ça, tout le monde est pécheur.
Ces deux hommes viennent donc à Dieu avec leurs bagages respectifs. Ils portent chacun une liste de péchés accumulés au fil des années, comme un CV peu flatteur. Ces péchés sont autant d’obstacles à leur rencontre avec Dieu. Cependant, ces deux hommes adoptent des approches différentes pour remédier à leur situation. Le pharisien, d’abord, se glorifie devant Dieu. Il se compare au publicain et se félicite de ne pas être aussi “mauvais” que lui. Il s’estime supérieur. Il ajoute à son CV spirituel en mentionnant ses jeûnes réguliers et sa pratique de la dîme. Le jeûne consiste à s’abstenir de manger ou de boire pendant une période déterminée. Quant à la dîme, elle implique de donner 10 % de ses revenus ou de sa récolte à Dieu.
Le prophète Ésaïe, dans l’Ancien Testament, déclare :
«Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé ; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent.» (Ésaïe 64:5).
Cette métaphore illustre que nos actes de justice sont comparables à des vêtements pollués. Imaginez que Dieu nous voit vêtus de robes, non pas les robes modernes, mais celles portées par les hommes à l’époque de Jésus. Chaque péché ajoute une tache à notre robe, et à cause de ces souillures, Dieu, dans sa sainteté, ne peut nous regarder. Même nos bonnes actions sont des taches sur nos robes, car elles sont souvent accomplies avec hypocrisie, sans un cœur sincère. Nous les faisons par obligation, pour obtenir quelque chose en retour, pour être vus des autres, ou même pour nous sentir bien avec nous-mêmes. Mais elles ne proviennent pas d’un cœur pur, d’un cœur qui adore Dieu. Ce passage nous enseigne que nos bonnes actions peuvent être vues comme des vêtements souillés s’ils sont faits avec de mauvaises intentions. Le chef religieux aurait dû savoir que ses bonnes actions ne suffiraient pas à apaiser la colère de Dieu contre le péché. Devant le temple de Jérusalem, il offre sa dîme et son jeûne, mais nous verrons que Jésus nous enseigne que cela n’est pas suffisant.
Le CV du collecteur d’impots
En contraste, le collecteur d’impôts, méprisé par sa communauté, montre une attitude diamétralement opposée. Il se tient à distance, n’osant pas lever les yeux vers le ciel, se frappant la poitrine et implorant la miséricorde de Dieu. Ce que nous observons premièrement chez cet homme, c’est la crainte de Dieu. Un respect profond et une révérence qui l’empêchent de regarder vers le ciel (Cette crainte est illustrée ailleurs dans la Bible, comme avec le prophète Ésaïe, et avec Pierre dans l’Évangile selon Luc, qui reconnaît sa propre nature pécheresse devant la gloire de Jésus).
Deuxièmement le collecteur d’impôts vient à Dieu avec humilité, reconnaissant qu’il est pécheur et a besoin de pardon. Il ne se vante pas de ses bonnes actions, mais admet ses fautes, ce qui est précieux aux yeux de Dieu.
Troisièmement sa démarche jusqu’au temple montre sa repentance et son désir de changer. En s’adressant à Dieu, il démontre sa foi en la capacité divine de pardonner et de transformer.
Ainsi, la parabole nous présente deux approches : celle du pharisien qui se fie à ses bonnes actions, et celle du collecteur d’impôts qui s’approche de Dieu avec crainte, humilité, repentance et foi. C’est cette dernière attitude qui est valorisée par Jésus dans le passage et dans Nouveau Testament en général. Quelle est la bonne manière d’approcher Dieu ? Cette parabole de Jésus nous enseigne clairement que c’est celle du collecteur de taxe : la crainte de Dieu, l’humilité, la repentance et la foi.
La justification est un concept clé du Nouveau Testament. Être justifié signifie être pardonné par Dieu, lavé de ses péchés, et donc capable de se tenir en Sa présence. Sans pardon, on reste séparé de Dieu, mais avec la justification, on est purifié et pardonné, prêt à passer l’éternité au paradis en présence de Dieu. La justification nous libère de tout ce qui pourrait nous empêcher d’approcher Dieu. Et c’est Jésus, à travers cette parabole, qui nous révèle comment obtenir la justification divine.
Le CV de Jésus
Il est vrai que l’apparence physique de Jésus n’est pas décrite dans les Écritures, mais ce qui est certain, c’est que, Jésus était sans péché (Hébreux 4:15, Hébreux 7:26, 1 Pierre 2:22, 2 Corinthiens 5:21). Sa “robe” symbolique est donc immaculée, représentant sa perfection devant Dieu. Dans la théologie chrétienne, lorsque Dieu justifie une personne, Il lui attribue la justice de Jésus, sa perfection. Ainsi, lorsque le publicain est justifié, il reçoit cette perfection qui lui permet d’approcher Dieu sans entrave. Vous avez sûrement entendu dans les débats chrétiens : “Est ce qu’on est sauvé par les actes ou est-ce qu’on est sauvé par la fois ?”. Evidemment dans ce passage on voit clairement que ce ne sont pas les oeuvres qui nous sauvent. Selon l’enseignement de Jésus, c’est la foi qui justifie, et non les œuvres. Cependant, d’une certaine manière on pourrait dire que ces les œuvres qui nous sauvent. Mais pas les nôtres, celle de Jésus Christ. Jésus nous avertit que si nous comptons sur nos propres œuvres pour le salut, nous ne serons pas justifiés. En revanche, si nous nous mettons notre foi en Jésus et le laissons nous purifier de nos péchés, alors nous serons justifiés. La dîme et le jeûne, que le pharisien pratiquaient, sont des pratiques louables, mais elles ne sont pas salvatrices. Ce qui sauve, c’est le sacrifice parfait du Fils de Dieu et sa résurrection. C’est l’essence de l’Évangile. Le refuser, et choisir de compter sur ses propres oeuvres pour entrer dans l’éternité, c’est une grande offense à la miséricorde de Dieu, et ça ne marchera pas. Une fois sauvé, par gratitude envers Dieu, un chrétien peut choisir de donner sa dîme et de jeûner, non pour acquérir le salut, mais en réponse à la grâce reçue. En reconnaissance à Dieu. Ces bonnes œuvres sont le fruit de la justification et non la cause.
Si vous vous sentez souillés, sachez que vous pouvez demander à Jésus de vous purifier de vos péchés. Approchez-vous de Lui avec révérence, humilité, repentance et foi en Sa capacité de vous transformer.
Pour les chrétiens, il est important de se rappeler que, bien que le salut soit obtenu par la foi, c’est également par la foi que l’on est sanctifié. Il existe un risque, une fois sauvé, de chercher à plaire à Dieu par nos propres œuvres, oubliant que c’est par la grâce que nous sommes sauvés ET sanctifiés, comme le dit l’Épître aux Galates 3:3 : “Vous avez commencé par l’esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?” Il est crucial de continuer à vivre dans l’humilité et la reconnaissance, sachant que notre justice provient de Jésus. Si nous péchons, nous devons nous approcher de Dieu avec la même humilité et repentance que celle du publicain, reconnaissant nos fautes et acceptant le pardon divin. C’est cette attitude qui nous permet de vivre dans la liberté et l’Esprit, toujours revêtus de la justice de Jésus.
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