Êtes-vous une cause perdue ?
Avez-vous déjà rencontré quelqu’un et pensé « Y’a aucun moyen que cette personne puisse devenir chrétienne, elle est trop loin de Dieu, ça ne sert à rien que je prie pour elle ou que je lui parle de ma foi » ou vous êtes-vous déjà retrouvé entouré de chrétiens et pensé « ça c’est le genre de personnes que Dieu utilise, les chrétiens issus de bonnes familles chrétiennes, qui n’ont jamais quitté le droit chemin, mais moi je suis une cause perdue. ».
Eh bien, si vous avez déjà eu l’une de ces deux pensées, j’espère que cette vidéo vous fera changer d’avis.
Nous allons examiner la vie de 10 personnes qui ont changé l’histoire du christianisme, qui ont conduit des millions de personnes à la foi, et pourtant qui ont vécu des vies pas du tout chrétiennes avant de tout abandonner à Jésus-Christ. Ce sont 10 personnes ayant vécu des temps bibliques à nos jours, des personnes de tous points de vue différents.
1.Marie Madeleine
Marie-Madeleine était une disciple de Jésus Christ qui a connu une transformation profonde grâce à sa rencontre avec le Seigneur. La Bible nous dit qu’elle a été guérie par Jésus de sept démons (Luc 8 :2). Oui, elle avait sept démons en elle et le Christ les a chassés, marquant le début de sa nouvelle vie. Son passé démoniaque indique qu’elle aurait eu une vie troublée mais nous en savons peu sur sa vie avant Jésus. Pourtant Marie-Madeleine est en fait une figure centrale des évangiles. Elle est mentionnée dans les 4 évangiles et apparaît à des moments clés du ministère de Jésus.
Jésus dit à Pierre au sujet de la femme qui lui oint les pieds : « Ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, comme son grand amour l’a montré. » (Luc 7 :47). Le Christ lui avait beaucoup pardonné et donc elle l’aimait beaucoup. Marie avait été pardonnée et acceptée, et est devenue l’une des disciples les plus fidèles de Jésus Christ. En effet, les quatre évangiles mentionnent que Marie-Madeleine était présente à la crucifixion de Jésus, alors que tous ses apôtres, à l’exception de Jean, l’avaient abandonné. Mais surtout, Marie Madeleine est l’une des premières personnes à avoir vu le Seigneur Jésus après sa résurrection. C’est dans l’évangile de Jean que nous lisons que Jésus lui est apparu dans la tombe vide et lui ordonna d’aller annoncer aux apôtres ce qu’elle avait vu (Jean 20:17-18).
Le père de l’Église, Saint Augustin appella Marie Madeleine «l’Apôtre des Apôtres», reconnaissant son rôle dans l’annonce de rien de moins que la résurrection du Fils de Dieu, le point central du notre salut. Marie est passée de démoniaque à l’une des plus proches disciples de Jésus Christ, et c’est donc bien normal que ce soit elle qui ouvre/commence notre liste.
2. L’apôtre Paul
L’apôtre Paul, initialement connu sous le nom de Saul de Tarse, était un juif de la secte des pharisiens, zélé pour la foi de ses ancêtres et instruit par le meilleur rabbin de l’époque.
Sa conversion est racontée dans le chapitre 9 du livre des Actes. Saul, entraîné par sa foi en le judaïsme le plus strict , était devenu un persécuteur des chrétiens. Il détestait leur religion, qui, selon lui, pervertissait la vérité du judaïsme, et avait même participé à la lapidation d’Etienne, le premier martyr chrétien. Il était en route pour Damas pour arrêter les chrétiens lorsqu’une lumière du ciel jaillit soudain autour de lui, et il tomba à terre. Une voix lui dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? (Actes 9 : 3-4). Lorsque Saül demanda qui parlait, la voix répondit : « Je suis Jésus, que tu persécutes » (Actes 9 : 5).
Aveuglé par la lumière, Saul fut conduit à Damas, où il resta aveugle pendant trois jours, sans manger ni boire (Actes 9 : 8-9). Pendant ce temps, le Seigneur parla à un disciple nommé Ananias, et lui ordonna de rendre visite à Saul. Malgré son hésitation initiale*, Ananias obéit et se rendit là où se trouvait Saül. Il lui imposa les mains, le guérit et Saül se leva et fut baptisé (Actes 9 :18).
Après sa conversion, Saul, renommé Paul, commença à répandre l’Évangile partout où il allait et devint même l’un des apôtres, après avoir rencontré l’apôtre Pierre et les autres à Jérusalem. Il proclama l’évangile de Jésus Christ dans les synagogues juives, dispersées dans l’empire romain, et étonna beaucoup ceux qui connaissaient son passé (Actes 9:20-21).
Mais la mission spéciale de Paul que Dieu lui avait réservé était pour les non-juifs. Lui, qui avait été un pharisien de haut rang, ne fut pas envoyé aux pharisiens, mais aux non-juifs, aux païens, et se fit connaître par le surnom : « l’apôtre des païens » (Rom 11:13). Paul effectua plusieurs voyages missionnaires à travers l’Empire romain et durant ces voyages, bien qu’il risqua sa vie et fut emprisonné à plusieurs reprises, il fonda des églises, nomma des dirigeants et écrivit de nombreuses épîtres. Ses lettres, telles que celles aux Romains, aux Corinthiens et aux Galates, forment une partie importante du Nouveau Testament et constituent les textes fondateurs de la théologie chrétienne. Son ministère joua un rôle crucial dans la diffusion du christianisme au-delà des communautés juives.
De terroriste à apôtre de Jésus Christ, la conversion de l’apôtre Paul est l’histoire orchestrée et écrite par Dieu dans les pages du Nouveau Testament.
3. Constantin 1er
Constantin le Grand, né en 272, était le fils d’un officier de l’armée romaine et d’une femme d’origine modeste. Il grandit dans l’Empire romain à une époque de chaos politique et militaire, où l’empire était divisé entre l’orient et l’occident. Constantin reçut une éducation rigoureuse et fut exposé à diverses idées religieuses et philosophiques de l’époque. Sa religion était païenne : il vénérait les dieux romains traditionnels. Et il mena une carrière militaire réussie, gravissant les échelons de l’Empire romain.
L’événement qui fait tout basculer pour Constantin a lieu en 312, alors qu’il a environ 40 ans. À la veille de la bataille du pont Milvius, face à son rival pour gagner le contrôle de l’Empire romain d’Occident, Constantin a une vision dans laquelle il voit une croix de lumière dans le ciel avec les mots « Par ce signe, tu vaincras ». Il ordonne à ses soldats de marquer leurs boucliers avec le Chi-Rho, un symbole chrétien représentant les deux premières lettres du nom du Christ en grec. C’était le symbole chrétien le plus connu à l’époque et par ce symbole Constantin unifie toutes ses troupes sous un emblème Chrétien clair et familier. Lui et ses troupes gagnent la bataille et cette victoire permet à Constantin de devenir le seul dirigeant de l’Empire Romain d’Occident. Quelques années plus tard, il devient l’empereur de tout l’Empire Romain après avoir vaincu ses autres adversaires.
Cet événement à la bataille du pont Milvius conduit à sa conversion au christianisme. A partir de là, il fit tous les efforts possibles pour promouvoir la foi chrétienne dans tout son empire.
Ses deux plus grandes contributions au christianisme furent d’abord la publication de l’édit de Milan en 313. Cet édit accordait la tolérance religieuse aux chrétiens et mettait fin à leurs persécutions.
L’autre était son rôle dans la convocation du premier concile de Nicée en 325. Ce concile œcuménique était le premier de son genre, et réunit des évêques de tout l’Empire romain pour aborder des conflits théologiques critiques, en particulier la controverse arienne, qui remettait en question la divinité de Jésus-Christ. Le Concile de Nicée aboutit à la formulation du Crédo de Nicée (une déclaration de foi chrétienne), qui est encore récité aujourd’hui dans les églises du monde entier. Ce concile a contribué à unifier l’Église chrétienne autour de doctrines bibliques centrales.
La conversion de Constantin au christianisme fit de la foi chrétienne, religion alors interdite et persécutée, la religion officielle et dominante de l’Empire romain. Cela ouvre une nouvelle ère pour le christianisme. Peu de gens ont autant changé le monde que Constantin. Pourtant, avant sa conversion, Constantin était un dirigeant païen, comme tous ses prédécesseurs.
4. Augustin d’Hippone
Augustin d’Hippone, né en 354 à Thagaste (actuelle Algérie), était le fils d’un père paien et d’une mère chrétienne. Il passa sa jeunesse entre plaisirs du monde et curiosité intellectuelle, mais tout cela le laissa insatisfait. La mère d’Augustin, Monique, était une chrétienne qui priait avec ferveur pour la conversion de son fils, et bien qu’il passa des années immergé dans une vie de débauche et dans différents courants philosophiques, elle finit par voir le fruit de ses prières lorsqu’il avait environ 33 ans.
Le tournant dans la vie d’Augustin survient lorsqu’il s’installe en Italie pour occuper le prestigieux poste de professeur de rhétorique à l’université de Milan. C’est là qu’il rencontre Ambroise, l’évêque de Milan, dont l’approche intellectuelle des textes bibliques lui font remettre en question son scepticisme. Malgré l’influence d’Ambroise, Augustin continue à lutter intérieurement. Il était déchiré entre son désir de vérité et son attachement à ses habitudes pécheresses. Ce conflit intérieur est décrit dans son autobiographie, où il raconte le célèbre «épisode du jardin». Accablé par ses luttes intérieures, Augustin entend une voix d’enfant qui dit : « Prends et lis ». Interprétant cela comme un commandement divin, il ouvre la Bible. Il tombe sur Romains 13 et lit ce passage : « Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises..» (Rom 13:13-14)
Ces paroles lui transperce le cœur et il ressent un immense sentiment de paix et de libération. Il choisit de renoncer à ses anciennes habitudes et à consacrer sa vie à Dieu. Il est ensuite baptisé par Ambroise à Milan puis retourne en Afrique du Nord, où il vend ses possessions et fonde une communauté monastique. Il est alors ordonné prêtre et devient finalement l’évêque d’Hippone. Augustin écrira plus tard : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi. » (Les Confessions, i, 1, 1).
La conversion d’Augustin fut monumentale pour la chrétienté. Les écrits d’Augustin, en particulier «Confessions» et «La Cité de Dieu», ont façonné la théologie et la philosophie chrétiennes.
Son livre « Confessions », écrit avant la fin des années 400, est un texte autobiographique qui est considéré comme l’une des premières autobiographies occidentales*. Dans ce livre, le voyage introspectif d’Augustin le conduit finalement à une profonde compréhension de la grâce divine. Il reconnaît que son salut et sa transformation ne sont pas le résultat de ses propres efforts mais l’œuvre de la grâce de Dieu dans sa vie.
« La Cité de Dieu », écrite au début des années 400, a comme thème central le contraste entre la « Cité de Dieu » et la « Cité de l’homme ». La « Cité de l’homme », selon Augustin, se compose de ceux qui recherchent les plaisirs et le pouvoir terrestres tandis que La « Cité de Dieu » représente ceux qui vivent selon la volonté de Dieu et recherchent la paix éternelle.
Dans tous ses écrits, vous trouverez la grâce comme thème central. Homme qui avait vécu une vie de débauche avant de vivre pour le Christ, Augustin reconnaissait mieux que d’autres la nature pécheresse des hommes et l’immense grâce de Dieu. Il écrit : « Car la grâce n’est pas donnée parce que nous avons fait de bonnes œuvres, mais afin que nous puissions les faire. » (Saint Augustin, “De la grâce au libre arbitre”).
D’une vie de péché à la vie d’un saint, la conversion d’Augustin nous montre combien Dieu utilise les pécheurs qui s’abandonnent à Lui.
5. Francois d’Assise
François d’Assise est né en 1181 à Assise en Italie, dans une famille riche. Il mena la vie pleine d’entrain, typique d’un jeune homme riche de l’époque, s’adonnant aux plaisirs du monde. Il était beau, charismatique et destiné à poursuivre l’activité florissante de drapier de son père.
Dans sa jeuness, il participa à une révolte militaire à Pérouse en 1202 à l’âge de 21 ans. Mais il fut fait prisonnier et passa un an en prison, avant d’être libéré lorsque son père paya sa rançon.
Sa capture et son emprisonnement marquent le début de son éveil spirituel. À sa libération, François souffre de plusieurs maladies et connaît une série de visions qui l’amènent à remettre en question son mode de vie. Un jour, alors qu’il prie dans l’église délabrée de San Damiano, il entend le Christ lui parler depuis le crucifix : « François, va réparer ma maison qui, comme tu le vois, tombe en ruine ». Prenant ce commandement au sens littéral, François commence à reconstruire l’Église, réalisant seulement plus tard que sa mission était de reconstruire l’Église au sens plus large /du terme. Il renonce à sa richesse et adopte une vie de pauvreté. Après avoir renoncé légalement à la richesse de son père, il vit pendant deux ans comme un mendiant errant, demandant au gens du peuple, des pierres pour reconstruire les chapelles en ruines de la campagne d’Assise. Au fil du temps, il les restaura et commença également à aider les lépreux qui vivaient près d’Assise.
Un matin, alors qu’il assistait à la messe dans l’une de ces chapelles, il fut frappé par la lecture de l’Évangile de ce jour-là. Il s’agissait de l’envoi des Douze, dans l’Evangile de Matthieu. Le Seigneur Jésus-Christ les envoya pour aller proclamer le Royaume, sans rien emporter avec eux pendant le voyage (Matthieu 10). Dès lors, il parcourut les campagnes pour annoncer l’Évangile aux gens ordinaires. Il attira ses propres disciples et en un an, il en avait 11. Ensemble, ils se rendirent à Rome, où le pape Innocent III approuva leur mode de vie. Les franciscains se multiplièrent rapidement, se répandant à travers l’Italie et au-delà, partageant l’Évangile partout où ils allaient.
François d’Assise appréciait la musique et la poésie, qui jouaient un rôle important dans sa vie spirituelle et dans son ministère. Lui et ses disciples chantaient des hymnes et des chants chrétiens pendant qu’ils voyageaient et prêchaient l’évangile*. Dans son poème « Cantique du Soleil », son œuvre écrite la plus célèbre, on peut y voir l’amour de François pour la musique et pour la création. Au début du XXe siècle, William H. Draper a traduit et paraphrasé ce poème en anglais, créant ainsi l’hymne « All Creatures of our God and King ». Cet hymne est depuis devenu l’un des plus chantés dans les églises chrétiennes.
L’une des citations les plus célèbres de François est « Allez et prêchez l’Évangile : et si c’est nécessaire, aussi avec des paroles ». Bien que ces mots exacts ne se trouvent pas dans ses écrits qui ont survécu, ils englobent l’esprit des enseignements de François d’Assise.*
6. Blaise Pascal
Blaise Pascal, né en 1623 à Clermont-Ferrand, en France, était un brillant mathématicien, physicien et philosophe. Alors que Blaise n’avait encore que huit ans, son père décide de l’éduquer lui-même car il montre des dispositions mentales et intellectuelles extraordinaires.
Dès ses 18 ans, Pascal souffre d’une mystérieuse maladie neurologique qui le laisse rarement un jour sans souffrance*. Cependant, sa jeunesse est marquée par des contributions majeures aux sciences et aux mathématiques. À 16 ans, il publie un traité de géométrie projective. À 19 ans, il invente la première machine à calculer. À 31 ans, il développe une méthode de résolution mathématique, qui donna naissance au cours du XVIIIe siècle au calcul des probabilités.
A ses 28 ans, son père meurt et Pascal prend possession de son héritage. Il se trouve alors à la fois riche et libre. Il prend une maison somptueusement meublée, avec de nombreux domestiques et se fait conduire dans une voiture de luxe. Il fréquente les salons mondains et s’entoure des intellectuels de son temps, de jeunes femmes et de parieurs. Bien qu’élevé dans une famille catholique pieuse, Pascal passe cette période de sa vie à s’adonner au plaisir du monde. Il est riche, reconnu pour ses exploits intellectuels et a tous les moyens de se distraire de sa maladie neurologique. Si Dieu n’était pas intervenu, Pascal ne serait reconnu que pour ses découvertes en Mathématiques et en Physique, et il n’y aurait rien de plus à dire sur lui. Pourtant Blaise Pascal a aussi influencé le monde de la théologie et de la philosophie chrétienne.
Jacqueline, sa sœur qui était religieuse, lui reprochait sa frivolité et priait pour qu’il change de vie. Durant l’une de ses visites à sa sœur à l’abbaye, il dit éprouver « un grand mépris pour les affaires du monde » et il dit souhaiter se rapprocher de Dieu. Ces visites à sa sœur lui font repenser ses choix de vie, et il commence alors à prier et à lire la Bible, souvent toute la nuit.
Alors un prêtre lui conseille de faire une retraite fermée chez lui : Pascal renvoie ses domestiques et dans cette solitude, durant deux jours, sans sortir, il prie, jeûne et lit la Bible. Il connaît alors une expérience mystique. C’est ce qu’il appella par la suite sa « nuit de feu ». Il en consigne immédiatement le souvenir pour lui-même dans une note brève. Sur cette note il écrit : « […] Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants. Certitude, certitude. […] Renonciation totale et douce. Soumission totale à Jésus-Christ ».
Il coud soigneusement ce document dans son manteau et le transfère toujours quand il change de vêtement ; un serviteur le découvrira par hasard après sa mort.
Cette expérience amène Pascal à se consacrer à la théologie chrétienne et à l’apologétique (L’apologétique est une branche de la théologie qui vise à défendre la foi par des arguments rationnels et historiques). Il devient un fervent défenseur du christianisme, notamment à travers son ouvrage « Pensées », recueil de pensées destiné à être une défense de la foi chrétienne. Il y écrit : « Le cœur a ses raisons que la raison ignore »*. Dans ce livre, il développe le concept du « pari de Pascal » qui soutient l’idée qu’il est rationnel de vivre comme si Dieu existait*. Blaise Pascal, mélangeant probabilité et théologie, affirme que si Dieu n’existe pas, le croyant et le non-croyant ne perdent rien ou presque à être chrétien. Par contre, si Dieu existe, le croyant gagne l’immortalité et le paradis, tandis que le non-croyant athée prend le risque d’une condamnation en l’enfer. Pour lui donc, en termes de probabilité, il est plus sûr de faire le choix d’être chrétien.
Alors qu’il a 39 ans, sa maladie s’aggrave. Il souffre de douleurs intolérables. Conscient du fait qu’il a peu de chances de survivre, il vend tout son mobilier et distribue l’argent aux pauvres*. Il souffre jusqu’à sa mort avec une grande patience, affirmant que ses douleurs le rapprochent de Dieu*.
La conversion spectaculaire de Blaise Pascal et sa ferveur pour défendre le Christianisme, nous rappelle encore une fois que rien n’est impossible à Dieu, et que Sa Grâce est irrésistible.
7. John Newton
Né en 1725 à Londres, la jeunesse de John Newton est influencée par sa mère, Elizabeth, qui était chrétienne. Son père était commandant de navire marchand et était souvent absent. Sa mère l’éduque dans la foi chrétienne, mais meurt alors qu’il n’a que 7 ans. Sous la garde de son père distant, qui se remarie rapidement, John est mis à l’écart. Emmené en mer par son père, il est recruté par la Marine. Mais son comportement devient de plus en plus rebel, il se fait connaître pour son insubordination et finit par déserter. Suite à sa désertion, Newton trouve du travail dans le commerce d’esclaves. Il travaille sur des navires qui transportaient des esclaves entre l’Afrique et l’Amérique du Nord, expérimentant et participant à leur traitement brutal et inhumain. À ce stade, il se considère comme athée et son caractère devient de plus en plus immoral.
Le moment clé de la vie de Newton a lieu le 10 mars 1748. Alors qu’il est à bord du navire marchand The Greyhound, une violente tempête menace de faire couler le navire. John fait tout ce qu’il pouvait pour aider le navire à rester à flot, mais il dit à son capitaine qu’à ce stade, seule la miséricorde de Dieu pourrait les sauver. Mais en prononçant ces mots, il réalise que s’il y avait un Dieu, il n’aurait aucun droit de s’attendre à Sa miséricorde. Les longues heures passées dans la tempête, à attendre que le navire coule, le font réfléchir sur sa vie. Il demande à Dieu de l’aider; sa première prière depuis de nombreuses années. La tempête s’apaise et le Greyhound est sauvé. Quelques jours plus tard, le navire arrive sain et sauf en Irlande, mais ils échappent de justesse à une autre tempête. Cela lui fait réaliser encore plus combien il doit sa vie à Dieu. Lorsqu’il arrive en ville, il échappe également à une balle qui lui est tirée dessus, la balle traverse son chapeau. Une fois de plus, John sait que c’était Dieu qui le maintenait maintient en vie. Il va à l’église et consacre à nouveau sa vie à Dieu. Mais plus tard, John écrira que même si la tempête est un tournant de sa vie, sa conversion se fait en plusieurs étapes. Son caractère commence à changer et sa connaissance de Dieu commence à grandir, mais lentement. Il continue de travailler comme marchand d’esclaves pendant sept ans, sans encore voir que c’était contre la volonté de Dieu. Il finit par quitter le commerce d’esclaves et part épouser son amour d’enfance, Mary Catlett. Ensemble ils adoptent ses deux nièces orphelines. De retour en Angleterre, il poursuit une carrière de pasteur anglican. On lui offre un poste dans la campagne anglaise, à Olney, où il passe seize ans et devient un prédicateur très populaire. En 1779, à 54 ans, il est invité à être pasteur anglican dans une église de Londres où il resta jusqu’à sa mort. C’est là qu’il commença à s’intéresser à la politique, en particulier à la campagne antiesclavagiste. À Londres, il rencontre William Wilberforce, membre du parlement et chrétien, mais qui est perdu dans sa foi chrétienne. Il demande conseil à John Newton, ne sachant pas s’il doit continuer à faire de la politique ou non. John Newton lui conseille de rester en politique et d’œuvrer pour l’abolition de l’esclavage, ce que William Wilberforce fait avec beaucoup de tenacité.
Encouragé par le zèle retrouvé de William Wilberforce, John décide lui-même de prendre position et en 1788 il publie un essai intitulé « Réflexions sur le commerce d’esclaves africains ». Il y condamne le trafic d’esclaves, évoque sa brutalité et sa déshumanisation. Il y raconte sa propre histoire, relatant des exemples horribles de ce qui était fait aux esclaves africains. Il publie son essai, et envoie des exemplaires à tous les membres du parlement. Le pamphlet se vend rapidement et doit être réimprimé. Ses écrits ainsi les efforts politiques de William Wilberforce conduisent à l’abolition de l’esclavage en Grande-Bretagne. En 1807, John Newton voit l’abolition de la l’esclavage dans l’Empire britannique, quelques mois avant sa mort.
John Newton est également connu pour les chants chrétiens qu’il a écrits. Il a écrit le célèbre hymne « Amazing Grace », qui reflète sa conversion, le fait d’être perdu, un pécheur misérable, puis retrouvé par Dieu et pardonné par sa grâce extraordinaire. Cet hymne est encore chanté aujourd’hui dans le monde entier et est l’un des hymnes chrétiens les plus célèbres de tous les temps.
8. C.S Lewis
Clive Staples Lewis, connu sous le nom de C.S Lewis, est né à Belfast, en Irlande, en 1898. Élevé dans une famille protestante et intellectuelle, il est exposé très jeune à un large éventail de littérature. Cependant, la mort de sa mère alors qu’il n’a que neuf ans l’affecte profondément. Cette tragédie précoce, favorise un scepticisme croissant chez le jeune Lewis.
Au moment où il entre à l’Université d’Oxford, il est devenu un athée convaincu. Il est fortement influencé par les philosophies rationalistes et matérialistes de l’époque, qui rejettent les croyances religieuses comme des superstitions dépassées. L’athéisme de C.S Lewis est encore plus renforcé par les horreurs dont il est témoin pendant la Première Guerre mondiale, où il sert comme soldat pour l’armée britannique.
Bien que C.S Lewis soit athée, son amour pour la mythologie et la littérature le pousse à explorer des idées philosophiques et théologiques et même des auteurs chrétiens. Cela sème le doute dans son esprit, et il commence à se demander s’il a raison de considérer le monde comme purement matérialiste*.
Mais l’amitié joua le rôle le plus crucial dans sa conversion. À Oxford, il noue des relations étroites avec plusieurs intellectuels chrétiens, notamment J.R.R. Tolkien (l’auteur du Seigneur des anneaux) et Hugo Dyson. Un soir de 1931, alors qu’il a alors la trentaine, lui, Tolkien et Dyson ont une conversation sur la foi au cours de laquelle Tolkien explique que l’histoire chrétienne est le véritable mythe, un récit qui comble les désirs les plus profonds exprimés dans tous les autres mythes. Après cette discussion, ses doutes sur l’athéisme s’intensifièrent et il commence à repenser ses croyances.
Il lutte longtemps avec les implications de son acceptation du christianisme, sachant que cela nécessiterait une réorientation radicale de sa vie et de ses croyances. Il écrit plus tard sur sa conversion, se décrivant comme « le converti (…) le plus réticent de toute l’Angleterre ». Après une autre conversation avec ses amis Tolkin et Dyson, il prend la décision définitive de devenir chrétien*. Il trouva dans le christianisme une source de joie et d’épanouissement profonds qu’il n’avait jamais rencontrés dans sa vie d’athée.
Sa conversion eut un impact profond sur son écriture. Ses œuvres, à la fois fictionnelles et non fictionnelles, reflètent ses croyances chrétiennes. Sa série la plus célèbre, « Les Chroniques de Narnia », est imprégnée d’allégories chrétiennes et de thèmes de rédemption, de sacrifice et de résurrection*. En plus de ses œuvres de fiction, Lewis a écrit plusieurs ouvrages théologiques influents. « Mere Christianity » (ou “les fondements du Christianisme), basé sur une série d’émissions de radio qu’il donna pendant la Seconde Guerre mondiale, présente un argument rationnel en faveur de la foi chrétienne et a contribué à la conversion d’un nombre incalculable de personnes*. En 1956, à 62 ans, C.S Lewis épouse Joy Davidman. Elle était poète et écrivaine et, comme C.S Lewis, elle était passée de l’athéisme au christianisme. Elle fut pour lui une compagne enrichissante et une source d’inspiration, mais leur temps ensemble fut tragiquement écourté lorsque Joy succomba au cancer quelques années plus tard. Sa mort inspira C.S Lewis à écrire deux livres sur le thème de la douleur et de la souffrance*.
C.S Lewis a profondément influencé les écrits chrétiens après lui. Son approche de l’apologétique était unique en ce sens qu’il combinait des arguments intellectuels rigoureux avec une narration imaginative.* Nombreux sont ceux qui attribuent à C.S Lewis le mérite de les avoir aidés à comprendre et à adopter la foi chrétienne, pourtant Lewis, était un jour le converti le plus réticent de toute l’Angleterre.
9. Nicky Cruz
Nicky Cruz, né en 1938 à Porto Rico était l’un des 19 enfants nés de parents pratiquant la sorcellerie. Son enfance est marquée par des violences physiques et psychologiques ; sa mère l’appela un jour le « Fils de Satan » lors d’une transe spirituelle. À l’âge de neuf ans, Cruz tente de se suicider et, à quinze ans, il est envoyé à New York pour vivre avec son frère aîné. Cependant, son comportement violent le conduit bientôt dans la rue, où il rejoint les Mau Maus, l’un des gangs de rue les plus redoutés de New York. Il gravit rapidement les échelons, devenant célèbre pour sa violence et sa brutalité. Son meilleur ami, Manny, meurt dans ses bras après avoir été poignardé à plusieurs reprises lors d’une bagarre entre gangs. Nicky fut arrêté à de nombreuses reprises et on lui répéta qu’il risquait la prison à vie ou la chaise électrique. Il semblait être une cause perdue.
En 1958, David Wilkerson, un jeune prédicateur de la campagne de Pennsylvanie, se sentit appelé par Dieu à s’installer à New York pour évangéliser les gangs et les toxicomanes de la ville. La première rencontre de David avec Nicky Cruz fut tout sauf prometteuse ; Nicky Cruz qui avait à peine 20 ans, lui cracha dessus, le frappa et le menaça de mort. Mais David ne se lassa jamais de lui parler de l’amour de Dieu pour lui. David lui dit que même s’il le coupait en mille morceaux, chaque morceau dirait toujours : « Dieu t’aime ».
David organisa une réunion dans le quartier de Nicky Cruz, dans le but de convertir les Mau Maus. Cruz y assiste avec l’intention de causer problèmes, mais au lieu de cela, il se trouve profondément ému par le message de David. Submergé par un sentiment de culpabilité, Nicky Cruz commence à prier et à demander pardon à Dieu. Ce moment marque le début de sa transformation. Après sa conversion, Nick Cruz et plusieurs autres membres du gang rendent leurs armes à un commissariat de police, choquant les officiers. Nicky Cruz s’inscrit ensuite dans une école biblique, où il approfondit sa compréhension de sa nouvelle foi. Il se marie et commence son parcours de prédicateur, retournant dans ses anciens quartiers pour diffuser l’évangile de Jésus-Christ.
L’histoire de Cruz est relatée dans le best-seller de David Wilkerson « La croix et le poignard », qui fut adapté au cinéma. Nicky Cruz a également écrit son autobiographie, « Run, Baby, Run », qui détaille plus en détail sa conversion dramatique et son cheminement à Jésus Christ. Il a depuis écrit 16 autres livres et prêché dans de nombreux pays. Son ministère, Nicky Cruz Outreach, se concentre sur l’évangélisation urbaine et sur l’aide aux jeunes en difficulté*.
Sa vie est un puissant rappel que personne n’est hors de portée de la grâce de Dieu et que même les cœurs les plus endurcis peuvent être adoucis par l’amour du Christ.
10. Rosaria Butterfield
Rosaria Butterfield, née en 1962 aux Etats-Unis, était professeure titulaire d’anglais et d’études féminines à l’université de Syracuse, à New York. Elle était profondément impliquée dans la communauté LGBT, elle vivait avec sa partenaire lesbienne et était connue pour son engagement dans les causes progressistes. Son travail universitaire critiquait souvent le christianisme conservateur, qu’elle considérait comme oppressif et irrationnel.
Le tournant dans la vie de Butterfield commence avec un article qu’elle écrit. Cet article critique le groupe chrétien « Promise Keepers ». Il s’agit d’une organisation qui encourage les hommes à vivre leur foi avec intégrité, en tâchant de devenir de meilleurs maris, pères et dirigeants dans leurs communautés. L’article de Rosaria attire l’attention de Ken Smith, un pasteur local, qui lui adresse une lettre. Au lieu de la condamner, Ken l’invite à dîner chez lui, initiant une amitié qui remettrait en question ses idées préconçues sur le christianisme.
Smith et sa femme font preuve d’hospitalité envers Rosaria et l’engage dans des discussions réfléchies sur la foi, la moralité et la Bible*. Pendant deux ans, Rosaria lit la Bible plusieurs fois, luttant entre ce qu’elle lit et ses propres croyances. Elle décrit cette période comme une période de lutte intellectuelle et spirituelle intense*. Rosaria finit par réaliser qu’elle ne peut plus nier la vérité de la foi chrétienne. Elle décrit cela comme l’expérience du « pouvoir expulsif d’une nouvelle affection », une expression empruntée au théologien du XIXe siècle Thomas Chalmers.
Sa conversion entraîna des changements importants dans sa vie. Rosaria mit fin à sa relation avec sa partenaire, quitta son poste à l’université et commença à vivre sa nouvelle foi. Cette décision fut accueillie avec confusion et sentiment de trahison par ses anciens collègues et amis, mais Rosaria ressentit un profond sentiment de paix et de joie dans sa nouvelle identité en Christ.
Depuis sa conversion, Rosaria est devenue une voix importante dans la communauté chrétienne. Elle a écrit plusieurs livres, dont deux dans lesquels elle partage son témoignage et explore les questions de sexualité, d’identité et de foi. Elle a également écrit un livre sur l’hospitalité, dans lequel elle parle du pouvoir de « l’hospitalité radicalement ordinaire ». Quelques années après sa conversion, elle épousa Kent Butterfield, un pasteur qu’elle rencontra dans une église et ensemble ils adoptèrent plusieurs enfants..
L’histoire de Rosaria a trouvé un écho chez de nombreux chrétiens qui luttent contre l’attirance pour les personnes du même sexe ou qui ont des proches dans la communauté LGBT. Elle offre une perspective compatissante mais sans compromis sur le pouvoir transformateur de l’Évangile*. Le parcours de Rosaria Butterfield, d’une lesbienne féministe et athée engagée à une chrétienne influente, nous montre encore combien personne n’est au delà de la grâce de Dieu.
Conclusion
Nous avons vu dix personnes, dont les conversions spectaculaires ont marqué l’histoire du christianisme. Et il en existe bien d’autres. Nous aurions aussi pu parler de Clovis I, de Léon Tolstoï, de John Bunyan, Dorothy Day ou de Lee Strobel.
Mais nous terminerons avec une autre histoire de conversion que l’on trouve dans la Bible. Avez-vous déjà entendu parler du brigand sur la croix ?
Son histoire se trouve à la fin de l’évangile de Luc. Jésus est crucifié sur la croix et deux hommes sont crucifiés à côté de lui, mais contrairement à Jésus, ce sont des criminels et ils paient pour leurs crimes. L’un de ces criminels se moque de Jésus* mais, l’autre dit : « Nous sommes punis justement, car nous recevons ce que méritent nos actes. Mais cet homme n’a rien fait de mal » (Luc 23.41). Il se tourne vers Jésus et lui dit : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume » (Luc 23:42). Jésus lui répond par une promesse de salut : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43).
Ce criminel a trouvé le pardon et la grâce du Seigneur, alors même qu’il était sur le point de mourir, et qu’il n’avait aucun moyen de rendre quoi que ce soit au Christ pour ce don immérité. De même, que nos vies changent l’histoire du monde ou non, Dieu veut nous pardonner nos péchés et nous donner son Fils. La grâce est un don immérité, et Dieu ne veut pas que nous cherchions à la payer. Jésus rembourse une dette qu’aucun être humain n’a les moyens de payer. Et ainsi il invite tous les pêcheurs à recevoir ce don gratuit, comme il l’a dit par l’intermédiaire du prophète Esaïe : « Venez maintenant, réglons cette affaire », dit le Seigneur. « Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. » (Esaïe 1:18)
Aussi loin de Dieu que vous puissiez penser être, êtes-vous venu à Lui pour Sa grâce ? Avez-vous amené vos proches à Lui pour Sa grâce, même ceux qui semblent être des causes perdues ? Il n’y a pas de cause perdue dans le royaume de Dieu, ceux qui ont été beaucoup pardonnés aiment beaucoup (Luc 7:47). Et nous l’aimons car il nous a aimé le premier (1 Jean 4:19)